NILS FRAHM

0
51

#NVMagLiveReport

Le 02/05/18 à La Fabrique – Milan (Italie)

La salle La Fabrique, située dans la zone industrielle de Milan, accueille depuis 4 ans des artistes de renoms. Ce jeudi, elle fût pleine pour présenter l’unique date italienne du talentueux musicien, compositeur et producteur allemand, Nils Frahm, intitulée comme son dernier album « All Melody ». C’est dans une atmosphère éthérée que le public écoute attentivement et respectueusement les compositions complexes du berlinois, qui déambule activement entre ses multiples et imposantes machines. Effectivement, il y a une grande logistique scénique en terme de matériel et d’instruments. Nils explique lui-même qu’il n’a malheureusement pas pu amener sur cette date, un orgue qu’il à lui-même confectionné. C’est un artiste investi voire habité pendant sa performance live, il sue de grosses gouttes qui perlent sur son front et trempe ses machines. Il va plus loin, lors de l’interprétation de ses compositions instrumentales, il fredonne et chantent des mélodies, des textes que l’on peut percevoir et entendre, comme si c’étaient des œuvres complètes et parfaitement abouties. On entend parfois jusqu’à sa respiration, qui vient rythmer les morceaux.

Ce génie de la musique baigne depuis sa plus tendre enfance dans la musique classique et le solfège,  apportant une grande solidité à ses extravagances et à sa créativité. Il modernise avec brio la musique classique avec une approche très contemporaine et des sons qu’il crée lui-même. Il passe de compostions au piano traditionnel (Yamaha) aux samples et sons électroniques avec des nappes et réverb’ s’ajoutant les unes aux autres dans un effet d’accumulation, ou encore de boucles répétitives, une surenchère de sons astucieusement jumelés, donnant ainsi un aspect cinématographique (ambient) et enivrant. L’éclairage de la scène reste minimaliste pour mettre l’emphase sur la musique et l’artiste. Virtuose du piano, il nous ensorcèle et nous emmène hors du temps pendant 2 heures, où il prend le temps entre certains morceaux de dialoguer humblement avec son public, pour se prêter à quelques explications au sujet de ses compositions, souvent, avec un ton amusé. Il est plutôt rare d’avoir l’opportunité de le voir jouer, car ses concerts sont quasiment tous sold-out, mais si vous avez l’occasion d’aller le voir, foncez !

 

Aurélie Kula

www.nilsfrahm.com

 

Article précédentFERGESSEN : L’été
Article suivantSAMUELE : Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent
Aurélie Kula
Aurélie rejoint l'équipe de Nouvelle Vague en 2013, en tant que rédactrice. Après plusieurs contributions, elle intègre le bureau du journal au sein duquel elle effectuera les missions liées à sa nouvelle fonction de secrétaire de rédaction pendant plusieurs années, ce qui l'amènera à couvrir beaucoup de concerts et de festivals, comptes rendus et interviews d'artistes de renoms et internationaux. Aurélie est en charge du "Son du jour" sur la page Facebook de Nouvelle Vague, publié tous les jours à 13h. Amatrice de jazz, IDM, dream pop, néo classique et de punk rock (en gros FIP), elle est aussi une grande collectionneuse de vinyles. Ses autres passions sont, à ce jour, la photographie, la littérature, la basse, les arts martiaux et le yoga. A présent, elle travaille en tant qu'assistante de production pour l'influenceur Nota Bene, youtuber spécialisé dans la vulgarisation de l'Histoire et le Gaming.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici