SANSEVERINO

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Sur chacun de ses albums, Stéphane Sanseverino alias Sanseverino, impose son style inimitable : « Papillon », son dernier album, est dédié au genre blue-grass et country. Des petites scènes de café à l’Olympia, le chanteur français a sillonné une multitude de salles au cours de sa carrière. Il nous parle donc inspirations, souvenirs de scène et projets en cours.

 

Tu as longtemps voulu être comédien, qu’est-ce qui t’as finalement poussé vers la musique ?

Le fait que ce soit plus libre : les comédiens sont des pions tandis que le musicien est un artiste. Le comédien fait se qu’on lui dit de faire et le chanteur peut créer ses propres choses. C’est pour cela que j’ai arrêté très vite le théâtre.

 

Donc tu as appris tard à jouer des instruments ?

Oui, plutôt. J’ai appris à 20 ans et j’ai rattrapé tout le temps perdu en travaillant toute les journées du matin au soir. C’est possible lorsqu’on a vraiment envie d’apprendre. J’ai tout d’abord commencé avec une espèce de petite guitare hawaïenne électrique, j’ai continué avec du banjo, de la guitare et autres instruments.

 

Comment décris-tu ton style de musique et ton dernier album « Papillon » (2015) ?

Le style du dernier album c’est vraiment un blue-grass. Ça fait partie de la musique country. C’est un mélange de musiques folk et de swing. Que des instruments acoustiques, sans batterie.

 

Quelles sont tes influences, les artistes qui te font vibrer et tes inspirations quotidiennes ?

J’aime bien, évidemment, tous les chanteurs qui font des styles que j’aime : le blues-grass, le swing, le folk, même le tango. Je suis un grand fan de David Grisman qui se situe entre le jazz et la musique folk. En écriture, c’est assez dur de ne citer que quelques auteurs. Par exemple, je suis actuellement assis en face d’une bibliothèque pleine de livres et tous m’ont plu. J’aime beaucoup la littérature mais surtout les bouquins d’aventure.

 

Dans diverses interviews, tu parles de François Béranger (chanteur libertaire), qu’est-ce qui t’inspire chez lui?

Ce qui m’inspire c’est justement sa liberté d’expression : il dit ce qu’il pense même si ça grince un peu. Son inspiration lui vient des années 60, 70 même 80 et on l’associe souvent aux mouvements de contestations. Il ne baisse jamais les bras du début à la fin, il est toujours dans le doute et remet tout en question. Ce que j’aime bien, c’est qu’il sait parler des choses : il va nous parler du mouvement hippie, de trucs positifs comme négatifs et il écrit parfois même des choses horribles. C’est ce côté grinçant qui me plaît.

 

Tu as beaucoup voyagé, y a t-il un pays ou un endroit particulier qui t’as inspiré ?

Je n’ai pas d’endroit particulier. Ce que j’aime dans le voyage c’est le fait de n’être pas chez soi. Tu arrives dans un pays où tu ne connais rien, tu es dans la découverte. Alors, bien sûr, il y a certains lieux comme New York ou le Canada où nous sommes beaucoup moins surpris : tu connais déjà la ville parce que tu l’a vu des milliers de fois à la télé. Nous sommes chargé en culture américaine (avec le cinéma par exemple) donc, forcément, nous sommes moins surpris par certains lieux mais, ce qui reste génial, c’est la rencontre des gens.

 

Quel est ton meilleur souvenir sur scène jusqu’à présent ? Quel regard portes-tu sur le chemin parcouru ?

C’est la toute première fois où j’ai joué à l’Olympia. J’avais un groupe, Les Voleurs de Poule, avec qui j’ai pu aller à cette soirée à l’Olympia. C’était les premiers grands frissons, la première fois que je jouais devant 2500 personnes alors que, jusqu’alors, j’avais l’habitude d’être sur la scène des petits cafés. Ça change considérablement, mais pourtant je n’ai vraiment eu le trac. J’ai une forme de trac en ce sens où j’ai peur de me tromper, mais j’essaie toujours de me concentrer d’une autre manière pour être efficace et ne pas foirer les chansons. Il est un peu tôt pour porter un regard sur ma carrière. Je ne suis pas encore assez vieux pour regarder mon chemin parcouru mais je pourrais sûrement répondre quand j’aurai 70 ans. En attendant je m’en fous un peu, je fais juste mon métier et je suis sans cesse dans l’action.

 

Quels sont tes projets pour les années à venir ?

Je suis en train d’écrire un opéra avec ma femme. Le thème est : « les rapports au sein d’un couple ». Nous essayons de traiter ça avec nos expériences et influences. Nous écrivons à l’avance pour permettre à l’orchestre le temps de bien répéter et il sera joué au printemps prochain dans le Nord de la France. Nous n’avons pas encore réfléchi à une tournée pour le moment, mais c’est peut-être possible.

 

Lucile Adèle

 

www.sanseverino.fr

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