Lee Fields est ce qu’on pourrait appeler une légende de l’ombre. Cinq décennies de carrière à son actif mais une reconnaissance très tardive. Ce natif de la Caroline du Nord aujourd’hui âgé de 63 ans, se produit dès ses 16 ans. Une bougie d’anniversaire plus tard, il délaisse sa famille et embarque pour New York, rêvant de marcher dans les pas de ses héros Otis Redding, James Brown et Percy Sledge. Malgré une parenthèse immobilière dans les années 80, décennie du disco qui ne lui correspond pas du tout, le chanteur n’a jamais cessé d’enregistrer, sans véritablement connaître le succès (même si ses premiers disques s’échangent aujourd’hui à prix d’or !). Après s’être fait connaître du grand public en prêtant sa voix à plusieurs tubes du DJ français Martin Solveig, c’est en 2009 qu’il parvient enfin à susciter un véritable intérêt autour de sa personne, au-delà des cercles d’initiés, avec son album « My World ». Les critiques saluent alors de façon unanime le talent de ce pur soulman à l’ancienne, qui partage avec un autre soul survivor du nom de Charles Bradley, le titre de nouveau James Brown. Rien que ça !
Mathieu Presseq
Le 06/11 au Paloma – Nîmes (30), le 07/11 à l’Espace Malraux – Six-Fours-les-Plages (83), le 08/11 au Conservatoire National à Rayonnement Régional – Nice (06).
