JENIFER

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Révélée il y a maintenant 20 ans par la première édition de la Star Academy, Jenifer n’a cessé d’enchaîner les succès incontournables tels que «Au soleil», «J’attends l’amour» ou plus récemment «Sauve qui aime». A l’occasion de la sortie de son neuvième album intitulé sobrement « N°9 », l’artiste se confie sur ses choix artistiques et nous livre même ses coups de cœur de l’opus.

Commençons par la cover,  peux-tu me décrire la composition de la pochette de l’album ?

J’ai collaboré à nouveau avec deux personnes avec qui j’avais déjà travaillé sur mon album précédent, c’est-à-dire Athys de Galzain et Gaëlle Lalanne qui viennent d’un univers complètement différent, même entre eux. Un vient plutôt de la pub et l’autre est plutôt dans la danse et des mises en scène. D’ailleurs pour Gaëlle, c’est elle qui fait la mise en scène de mon prochain spectacle. Ce sont devenues des amies, mais elles sont aussi venues partager du temps en studio avec moi. Il était très important que le son soit cohérent avec l’imagerie. Alors c’est une imagerie qui est particulière, c’est vrai. J’ai enfilé une coiffe, mais j’ai fait confiance à l’équipe, et j’étais super contente ! Je me rends compte que beaucoup de gens ne m’ont pas reconnu en fait (rires). Je voulais que ce soit en adéquation avec le son que j’avais, les influences que j’ai choisi d’avoir sur mon album «N°9». C’est un son un peu plus vintage qu’habituellement et du coup, c’est pour ça qu’on est parti sur ce genre d’imagerie. Je voulais vraiment m’amuser sur les séances photo, sur les clips… Je ne voulais pas me prendre au sérieux en fait, comme un pur lâcher prise. C’est vraiment le reflet de celle que je suis. C’est un appel à une bouffée d’air. Il y a beaucoup de nostalgie dans ce disque-là, parce qu’il y a beaucoup d’influences qui vous ramènent certains souvenirs via les sons, il y a des cuivres, mais aussi plein d’influences avec toujours des sonorités un peu rock, un peu saoul. Il y a un joli métissage.

Quelle est l’histoire de «N°9» ? Que raconte t-il ?

L’histoire de «N°9» est née vraiment dans cette période méga anxiogène qu’on a tous connu avec le Covid-19. Je tenais vraiment à remettre de l’humain au centre. Je ne pouvais pas m’empêcher d’être optimiste et positive. On n’avait pas le choix, nous, artistes, on ne savait pas ce qu’on allait devenir. Déjà que le marché du disque est en chute libre, si on avait plus les spectacles pour nous exprimer c‘était catastrophique. Je reste positive encore aujourd’hui et j’ai construit vraiment cet album avec les compositeurs et les auteurs qui m’ont accompagnés. J’ai une équipe fabuleuse avec des personnes qui m’ont prêté de leur talents, donné de leur temps pour pouvoir faire quelque chose qui soit vraiment authentique. Dans chacun de mes albums je me raconte, après c’est vrai qu’ils correspondent à un âge, une humeur etc mais j’aime bien me projeter sur scène tout de suite. Et donc cet album a vraiment été pensé scène. Il a été enregistré dans des conditions de live, pour qu’on se sente encore plus libre sur scène. C’était très important pour moi de trouver de la cohérence pour le spectacle.

Justement, on retrouve beaucoup d’authenticité dans les sonorités de l’album, est-ce dû à l’enregistrement qui a été fait dans un studio de Londres ?

Oui, totalement. On a vraiment eu ce privilège de pouvoir enregistrer dans des conditions vraiment de live, tous ensemble avec les musiciens. Et c’est vrai qu’il y a très peu de studios qui nous offrent ce privilège. C’est un tout petit studio sans prétention (le studio Eastcote), mais tout est spécial. Il y a des machines, une console, les micros sont particuliers, les instruments sont particuliers, il y a un large choix d’instruments qui sont répertoriés. Ça amène vraiment un son unique et surtout, on a enregistré sur bande, donc c’est à l’ancienne. On a retravaillé ensuite le son à Paris, parce que sinon ça aurait été pour le coup trop vintage et on se serait perdu. Ensuite, on a rajouté des éléments de modernité avec des professionnels qui venaient plutôt d’un monde urbain et ça a donné «N°9».

Entre cuivres et orgues, on sent une inspiration marquée pour les sonorités de la musique des années seventies. Qu’est-ce qui t’as poussé à réaliser cet opus vintage et moderne à la fois ? Une envie de longue date que tu avais ?

Ça a toujours été quelque chose que j’aime. Je choisis la carte de la vérité, comme à chacun de mes albums. Là, j’avais vraiment envie d’un retour aux sources. J’aime bien tout ce qui se passe dans le paysage musical, car il y a plein de choses, plein de sons très numériques. Moi, j’aspirais à quelque chose de plus authentique. J’imaginais vraiment avoir beaucoup de musiciens avec moi sur scène. Je trouve ça plus facile en fait pour le public aussi, pour l’interaction que je peux créer avec lui. Avec les musiciens, on se sent beaucoup plus libre de vagabonder sans être enfermé dans des séquences. Parce que souvent, dans les sons numériques, on a des séquences à tenir en concert et c’est très frustrant. Selon le feeling qu’on a, selon les gens qu’on a en face, selon les réactions, on peut s’amuser avec les instruments, alors que sur machine on ne peut pas tout le temps le faire. C’est très important pour moi que ça vive tout le temps, que ce ne soit vraiment pas scolaire, ni mécanique.

Personnellement, à l’écoute de «N°9», j’ai retrouvé des sonorités qui m’ont rappelées ton opus «Lunatique». Cela a remis au goût du jour cet aspect vintage de ton début de carrière que je trouve très sympa.

C’est exactement ça. C’est vraiment dans la continuité de «Lunatique». C’est toujours un son qui m’a énormément plu. C’est ce son-là qui m’a donné le goût de la musique. Sincèrement, quand j’ai découvert ce qu’était la musique, avec notamment les disques de mon père. Lui, il était à fond son bien black américain, un peu abîmé dans le son et j’adore les fébrilités qu’on retrouve à travers les instruments.

Peux-tu me donner ton top 3 de ce nouvel opus ?

Mon top 3, alors «T’oublier», «Le titre de la chanson» et j’adore «L’amour s’en aille».

Entre ballades et morceaux dansants et rythmés, « N°9» est un parfait mélange d’émotions. Quel est le titre qui a été le plus difficile à écrire et pourquoi ?

Alors là, pour le coup le plus difficile, c’est plutôt pour les auteurs. Pour moi, ça n’a vraiment pas été difficile. Franchement, j‘ai eu des auteurs au top qui m’ont très bien comprise, avec qui j’ai pu échanger librement sur plein de thèmes que j’avais envie d’aborder, mais je n’ai pas ressenti de difficulté. J’aime bien me laisser libre d’interpréter des chansons sans être bridé par un mot, ou me sentir gênée, mais ils m’ont fait vraiment du sur-mesure, donc ça n’a pas été compliqué. En revanche «En attendant», j’ai galéré pour la chanter parce que justement ça me provoquait trop d’émotions de la partager avec les gens. Je me disais « c’est mort, je ne vais pas réussir ». Je suis hypersensible et dès qu’on évoque mes enfants, forcément ça tient à la gorge. J’ai galéré sur celle-là, mais j’étais contente de la chanter. Je suis contente qu’elle existe et de la partager enfin, mais c’est vrai que c’est toujours un moment spécial.

L’album «N°9» est disponible en trois versions exclusives «J,E, et N». Pourquoi avoir choisi de séparer les neuf morceaux bonus ? On peut d’ailleurs noter le joli clin d’œil au numéro 9.

Parce qu’il existait dix-huit chansons, et je voulais qu’elles existent toutes. Je voulais surtout pouvoir donner le choix au public qui allait éventuellement acheter mon album. C’est pour ça qu’il y a trois bonus différents, pour que chacun puisse choisir là où ils ont envie de voyager. Et je ne voulais pas les mettre de côté. Je voulais qu’elles existent aussi sur scène et ça sera le cas pour les dix-huit morceaux.

À titre personnel, j’écoute beaucoup de musique sur Spotify et j’avoue que j’aurais aimé retrouver les bonus notamment «Comme dans mes rêves» qui est dans le collector «N». Comment se fait-il que les bonus ne soient pas en ligne ?

Justement, je n’ai pas compris ça. J’avais envie que les gens puissent les écouter, parce que ce n’est pas des bonus de « merde ». Excusez-moi du terme (rires), mais moi, j’adore ces chansons-là. D’ailleurs, elles font un petit peu parties de mes préférés, notamment «À nous deux» et «Comme dans mes rêves». Je les adore. Je suis en train de me battre pour qu’elles puissent justement sortir en stream.

Le «N°9 Tour» approche à grands pas. On a pu lire que le spectacle sera grandiose et festif à souhait. Peux-tu nous éclairer sur ces propos. À quoi ton public doit-il s’attendre ?

À un bon concert (rires). J’ai vraiment une sacrée équipe de musiciens qui bossent chaque jour pour répondre justement aux attentes. Je collabore à nouveau avec des techniciens avec qui je bosse depuis plus de 20 ans et qui me connaissent par cœur. J’ai besoin de cette notion d’équipe. J’ai besoin de rompre tout de suite, quand on arrive sur scène, le lien virtuel entre le public et nous. C’est très important pour moi de faire comme si c’était l’unanimité, qu’on soit vraiment tous ensemble sur le même piédestal. Je ne veux pas être plus haut que l’autre et partager librement la musique. Autour de moi, tous les artifices, tout ce qui est mise en scène, lumière, c’est Gaëlle Lalanne qui œuvre avec Erwan Champigné. Ensemble, ils bossent depuis des mois sur l’élaboration du spectacle. Je fais en sorte que les personnes en aient pour leur argent. On a conscience qu’on est dans l’inflation la plus totale, dans une société qui est de plus en plus fracturée. C’est un coût, c’est pour ça qu’on a abaissé les prix par rapport à certaines dates. C’était important que ça reste un concert qui soit accessible. Il est hors de question que ce ne soit un pas un beau spectacle et un bon concert (rires) !

Clara De Smet

Le 31/03/2023 au Dôme – Marseille (13), le 01/04/2023 au Palais Nikaïa – Nice (06), le 02/04/2023 au Zénith Sud – Montpellier (34), le 24/06/2023, dans le cadre du festival de Nîmes aux Arènes – Nîmes (30) et le 23/07/2023, dans le cadre du festival du Rocher au Théâtre de Verdure du Rocher – Pierrelatte (26).

www.inlive-store.com/jenifer-n9/

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