DAVID WALTERS

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Marseillais d’adoption, David Walters est un musicien globe-trotter, curieux, à la musique colorée, rythmée et envoûtante. Il rencontre en ce mois de mars Arthur H, au piano, sur la scène de l’espace Julien pour le festival « Avec le temps », après quelques programmations du collectif Borderline. L’occasion de faire le point sur un artiste atypique, qu’on retrouve parfois où on ne l’attend pas.

 

Comment s’est faite ta rencontre avec Arthur H ?

La première fois, nous nous sommes rencontrés à Londres, il y a quinze ans, à un barbecue dans mon jardin, par le biais d’amis communs. Ensuite nous nous sommes croisés dans un festival au moment de la sortie de mon premier album (« Awa »), nous sommes restés en contact et j’ai co-écrit un morceau avec lui, « Au soleil », sur mon deuxième album. Du coup, quand Goodprod qui montait ce projet de rencontres insolites m’a demandé avec qui je voulais jouer, j’ai pensé à lui. Alors qu’il était dix fois plus connu, c’est génial, il a accepté ! Goodprod a fait de très belles vidéos à la Maroquinerie, quand nous avons joué pour la première fois il y a deux ans. Les programmateurs du Festival « Avec le temps » ont dû les voir et nous ont demandé de venir ensemble. Nous nous voyons de temps en temps, mais c’est cool de retrouver Arthur sur scène. Il est au piano et voix, moi je l’accompagne aux percus Baschet et au clavier de cristal, un peu à la voix aussi. Nous avons croisé nos répertoires, mais là c’est surtout celui d’Arthur.

 

Et dans ton travail personnel quels sont tes projets en cours ?

Je bosse sur mon nouvel album tranquillement. Pour l’instant je travaille souvent dessus, je compose. Mais il n’y a pas d’urgence, je suis dans le plaisir. Tous les voyages que je fais en ce moment, remettent en cause mon travail : l’Inde, les États-Unis, ça bouscule, apporte de nouvelles influences, permet de se remettre en question. C’est une ouverture sur le monde et c’est une chance de sortir du cercle marseillais. Même si le travail avec les Marseillais est super intéressant, comme avec DJ Oil, Cyril Benhamou, Emmanuel Kremer, etc. J’ai passé toute l’année dernière à jouer avec des musiciens marseillais et j’avais envie de ça aussi. Tu te nourris dans la rencontre avec les autres. Et Arthur H c’est de la grande nourriture.

 

En dehors de la musique tu touches aussi à la photo, à la vidéo, comme on a pu le voir récemment à travers ton expo « Road trip in USA » au labo photo Rétine ?

Ce n’est pas ma vocation. L’expo chez Rétine, ça s’est fait comme ça, mais ma ligne de mire, c’est de ne pas m’éparpiller. L’année dernière était une année d’exploration, mais cette année, je fais un focus sur la musique et les voyages. Prochaine destination : la Corée du Sud. Cela me permet de relativiser sur plein de choses.

 

As-tu un peu travaillé avec des femmes ?

Bien sûr ! Avec entre autres Asa, en featuring sur « Home » dans mon deuxième album, avec Sandra Nkaké, notamment en impro pour les 25 ans de Radio Nova ou avec le collectif Urban Kreol pour Zandolive. Avec Claudia Philips, qui a écrit la chanson « Horizon ». Et plus récemment avec Bianca dans le projet Twin colors pour le Borderlive à Marseille. J’aime aussi travailler avec des enfants, j’ai fait des ateliers. C’est un beau moment d’échanges. Faire de la musique ce n’est pas être assis derrière un bureau. Je ne fais pas ce métier pour m’ennuyer, je n’aime pas qaund ça prend une tournure routinière. Je reste dans le plaisir.

 

Marianne Larcheron

Le 20/03 à l’Espace Julien – Marseille (13)

www.davidwalters.fr

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