AUFGANG

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Un nom guttural et mystérieux qui traduit bien l’effet Aufgang. Bien sûr que c’est un piano et pourtant le résultat est délicieusement électro. Illusion bluffante qui leur vient d’une maîtrise parfaite de leurs instruments. Rencontre avec Rami l’un des leurs.

 

Comment est-ce qu’Aufgang est né ?

Nous nous connaissions tous. Avec Emrick, nous nous sommes rencontrés au lycée, mais c’est à la Julliards School à New-York, que nos chemins ont croisés celui de Francesco. Au sein d’un univers très classique où le piano avait une place importante, nous avons choisi de faire quelque chose de différent. Puis tout s’est accéléré en 2005. Nous avons repris au clavier le set d’un DJ qui était dans la soirée privée où on jouait. Ca lui a énormément plu. À tel point qu’il nous a recommandé à un de ses amis. Cet ami était le patron du Sonar Festival à Barcelone. Nous avons pu y aller en tant qu’artistes et de là, nous nous sommes lancé. C’est un bel hasard en fait.

Comment es-tu venu à la musique ?

Mon père est un musicien oriental très connu, du coup j’ai toujours baigné dans cet univers, je n’avais pas le choix ! Dès mes 16 ans, je l’ai accompagné en tournée au quatre coins du monde, avant de faire mes propres morceaux avec leur identité propre. Pour les autres c’est pareil, nous avons tous énormément voyagé, croisé des cultures très différentes les unes des autres, avec une enfance excessivement diversifiée et chacun dans un style différent, nous avons toujours eu une oreille sur la musique.

Pourquoi faire quelque chose qui sonne si électronique alors que vous avez eu une formation plutôt très classique ?

Parce que nous voulions marquer un tournant dans la musique, avoir un projet innovant avec des instruments plutôt austères. Créer un nouveau langage, pas pour être connus, ce n’est pas notre but et c’est justement ça qui fait la différence. Nous n’avons qu’un seul morceau format radio ! En plus de ça, le milieu de la musique classique est très arrogant, clivant. Pour les gens qui y évoluent, tous les autres styles ne sont que bruits, le classique est la seule vraie musique. Cela ne nous plaisait pas, nous respectons toutes les formes de musique, c’est même justement le métissage que nous aimons. Nous voulions bousculer les codes et remettre le piano au goût du jour. Nous faisons de l’électro, mais la personne qui aime la techno entendra le côté techno de nos morceaux. Finalement chacun y trouve son compte. Nous avons fait autant des scènes classiques que d’autres beaucoup plus modernes.

Comment qualifierais tu ta musique ?

Puissante, orgasmique, dramatique. C’est une musique qui est faite par des gens qui ont une formation en musique. Du coup la structure est différente de ce qui se fait ailleurs. A la fois légère et intellectuelle, avec des morceaux très longs car nous aimons faire monter la sauce, y aller petit à petit jusqu’au point d’orgue. Pop, rock, ethnique, nous nous servons de toutes sortes de styles pour faire quelque chose qui nous correspond, dont nous sommes satisfaits.

Quel est ton rapport au public, à la scène ?

Nous, ce que l’on veut, c’est que les gens dansent. Le batteur est très énergique et cette énergie-là est communicative. C’est aussi parce que la musique est créée sur scène. Il n’y a rien de pré-enregistré, chaque set est joué et évolue face au public.

Et pourquoi Aufgang ?

Ca veut dire monter en allemand. Nous partons de rien et nous prenons le temps de tout faire exploser.

 

Manon Feldmann

Le 24/01 à la Cité de la Musique – Romans sur Isère (26).

www.infine-music.com/artist/7/aufgang/

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